« Dans une rue de Londres, un soir ordinaire, Richard trouve une jeune fille au sol, blessée. Il la prend dans ses bras, elle est d’une légèreté surprenante. Le lendemain, tout dérape : sa fiancée le quitte, on ne le reconnaît pas, certains ne le voient même plus. Le monde à l’envers, en quelque sorte.
Car il semblerait que Londres ait un envers, la « ville d’En Bas », une cité souterraine où vit un peuple d’une autre époque, invisible pour le commun des mortels. Comme plus rien ne le retient « là-haut », Richard rejoint les profondeurs… »
Je l’avoue tout de suite, c’est d’abord la couverture qui m’a attirée vers ce livre publié à l’édition du Diable Vauvert. Le contraste obscurité/luminosité… Puis le titre : Neverwhere. Je ne peux dire à quel point j’apprécie que ce titre n’ait pas été traduit, merci à Patrick Marcel, le traducteur dont le travail est remarquable. On n’aurait jamais retrouvé dans un titre comme « nulle part » le côté trouble et mystérieux que l’on trouve dans neverwhere… Cela rappelle un peu le nevermore du Raven d’Edgar Allan Poe et on retrouve d’ailleurs dans l’œuvre de Neil Gaiman cette ambiance fantastique et le célèbre anxiety of influence.
Ce livre est décidemment un de mes grands coups de cœur de l’été. Comment ne pas se laisser entrainer par l’aventure qui embrasse Richard ? Richard, ça pourrait être vous, moi ou le voisin d’à côté. Un homme tranquille, à la vie classique, qui n’a jamais aspiré à l’inconnu.
Les personnages hauts en couleurs qui peuplent le roman sont tous fascinants et bien différents les uns des autres. On trouve ainsi des méchants très méchants : Mr Croup et Mr Vandemar, une demoiselle en détresse qui ne l’est pas tant que ça : Porte, un garde du corps mystérieux : Chasseur, et LE personnage qui m’a captivé : le Marquis de Carabas. Décidemment, c’est le souvenir que je garderai de ce livre, le Marquis de Carabas.
Neverwhere, c’est une plongée vers un monde inconnu, très bien construit et complètement loufoque. Une sorte de visite d’un pays de conte de fée qui ne serait pas tout rose et qui n’a aucune intention de le devenir. Le danger guette à tous les coins de rue et la traitrise est donnée commune…
Je n’avais pas aimé Stardust et j’étais un peu réticente en voyant qu’il s’agissait du même auteur… Néanmoins, trois pages et j’étais conquise, embarquée dans le récit de Richard. C’est vraiment un livre que je conseille à tout amateur de fantastique, malgré quelques petites longueurs parfois, il se lit vite et bien.
Ellana
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